Pourquoi l’électricité reste encore une énergie chère ?

C'est l'une des raisons qui est souvent invoquée pour expliquer la hausse des prix de l'électricité, qui prendra effet le samedi 1er juin : les coûts d'électricité d'éclairage et de chauffage en France sont bien moins chers que les autres pays européens.

Électricité : la hausse du tarif

En moyenne, le prix de l'électricité par kilowattheure des ménages français en 2018 était inférieur de 20 % à celui de la zone euro et de 14,9 % inférieur à la moyenne de l'UE. Mais l'écart s'est réduit ces dernières années : en 2015, le prix de l'électricité par kilowattheures pour le ménage français était de 24 % inférieur à celui de la zone euro et de 20 % inférieur à celui de l'Union européenne dans son ensemble. Selon Eurostat, le kWh consommé en France est en réalité moins cher que celui acheté en Allemagne ou en Espagne : au second semestre 2018, 0,18 EUR par heure (toutes taxes et redevances comprises) était de 0,25 EUR/kWh en France. C'est 0,30 Euros.

La transition énergétique

L'écart de prix est lié à plusieurs facteurs : Le coût de production des centrales au charbon ou au gaz naturel est traditionnellement supérieur au kWh nucléaire, qui représente encore près des trois quarts de la structure électrique de la France. Mais c'est aussi la transition énergétique qui pèse sur la facture et provoque des écarts importants entre les pays. L'Allemagne, qui développe vigoureusement les énergies renouvelables, en a répercuté le coût sur la facture des ménages. En 2018, les prix de l'électricité en France étaient inférieurs de 20 % aux moyennes de la zone euro. Mais l'écart se réduit : c'était 24 % moins cher il y a trois ans. En ce qui concerne la transition énergétique, il est recommandé de bien voir le coût de l'énergie et les différents facteurs y afférents.

La facture d'électricité

En France, l'essentiel de l'augmentation des factures de ces dernières années est également lié aux augmentations de taxes, notamment la CSPE servant à financer le développement de l'énergie solaire et éolienne. Cependant, depuis trois ans, l'évolution de cette taxe stagne, et sa croissance s'est déplacée vers les autres consommations énergétiques - gaz naturel et fioul. L'Insee a rappelé au total 28 milliards d'euros de consommation électrique des ménages français en avril 2016. Bien qu'un quart des besoins en électricité des ménages soient liés au chauffage, la dépense globale représente en moyenne 2,3% du budget, soit 960 euros par ménage et par an.

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